top of page

Maîtriser l’art de la procrastination…


S’auto-saboter et ignorer ce qu’on sait faire et ce qu’on peut faire. Si je devais résumer ce que je traverse en ce qui concerne mes projets personnels, cette phrase en serait la parfaite illustration. Vous pouvez vous demander de quoi est-ce que je parle et vous poseriez la bonne question. La réponse est simple: je suis malheureusement devenu maître dans l’art de la procrastination et de la promesse de travail jamais tenue. J’excelle dans le travail d’idées qui pétillent de mille flammes dans mon cerveau, idées qui m’excitent dès leur naissance et qui provoquent en moi une poussée d’adrénaline. Idées qui lorsque partagées avec quelques amis proches, éveillent en eux quelque chose de positif, suivi par des encouragements quasi systématiques tant ils se disent et me disent qu’elles sont bonnes, que je devrais m’y mettre. Idées dont je suis on ne peut plus joyeux lorsque j’en parle et lorsque j’y pense ensuite. Idées qui les unes après les autres s’en vont mourir et se reposer dans le désormais triste et célèbre cimetière de ma procrastination. Et appelons les choses comme il se doit, de ma paresse.



Crédit photo Myva360


Avant que vous ne vous disiez en lisant ceci que je parle de choses qui auraient révolutionné le monde, il n’en est rien. Il s’agit simplement de projets personnels que je souhaite mettre en oeuvre car je déteste l’ennui, mais aussi parce que j’ai la chance d’avoir un cerveau qui fonctionne et aime être provoqué. J’ai la chance d’avoir en moi une certaine motivation à sortir des sentiers battus et de mettre à la lumière des aspects de ma personnalité qui très souvent semblent être surprenants pour la plupart des personnes qui ne partagent pas mon intimité. Non, je ne parle pas de cette intimité là, voyons! Je parle de celles et ceux qui m’entourent depuis maintenant de longues années. De ma famille et ce depuis ma naissance. De mes amis, ceux-là avec qui je fais un bout de chemin depuis cinq, dix, vingt ans ou plus. Tous ces gens. Les autres ont un bout que je leur offre. Ce n’est déjà pas mal. Mais au moins ils peuvent dire même de loin, qu’ils ont vu quelques aspects de moi, qu’ils ont pu recevoir en partage ce que j’ai bien voulu donner. Ils pourront le faire et ils auront raison. Mais restons concentrés et ne nous éloignons pas dans un monologue vaniteux (cet article, même si je ne le souhaite pas, est un peu vaniteux tout de même…).

Je ne saurais expliquer de manière claire et compréhensible ce qui nous mène vers le chemin de la procrastination, dont je suis, je le dis une fois de plus, devenu expert. Si jamais j’avais la réponse, peut-être que cela m’aiderait à mieux comprendre pourquoi j’en souffre. Oui je dois l’avouer, j’en souffre. J’ai de plus en plus le sentiment de laisser passer des choses qui me sont chères, et de les voir mourir ainsi m’attriste. J’ai de la peine lorsque l’excitation du lancement d’un projet s’assourdit petit à petit au point de ne même plus être un murmure pour mes propres pensées. J’ai de la peine quand je perds même le courage de partager des idées à certains amis qui, lassés de me voir promettre de réaliser des projets qui ne voient jamais l’aube, ne me répondent plus avec l’excitation qui était la leur.


2 février 2022. C’est la date de parution de mon dernier article sur mon blog, celui sur lequel vous êtes en ce moment. Plus de sept mois sont passés entre-temps et je n’ai pas pu alimenter cette plateforme pour laquelle j’ai reçu de nombreux encouragements et de mots doux de félicitations, de la part de personnes proches ou éloignées (et je vous dis à toutes merci). Cela me donne le sentiment de laisser tomber des gens qui me soutiennent sans motif autre que le fait qu’ils ou elles aiment ce que je fais. Et cela me désole. Croyez moi. Car vous ne me le devez pas.


Ce blog est né il y a quelques années de l’envie de partager mes avis, de manière plus détaillée mais surtout plus organisée et claire. Il est né (entre autres) d’encouragements de la part d’une amie avocate (qui bien que très prise par son travail de professionnelle du droit, fait également vivre sa passion pour le chant, quand elle ne porte pas la robe pour des plaidoyers) qui à plusieurs reprises m’a dit: « tu écris très bien Cédric. Au lieu de continuer à le faire sur Facebook, crée un blog. Les gens aiment te lire. Ils te liront ». Elle n’a pas eu tort. Je l’ai fait et ça a marché. J’ai des centaines de vues sur mes articles, ce qui est tout sauf négligeable. D’autres amis l’ont fait comme elle. Ils avaient raison. Alors qu’est-ce qui m’empêche de faire mieux et de continuer ? Je ne manque pourtant pas de sujets dont je souhaite parler. Dieu sait que j’ai des choses à dire. Combien de fois en rentrant chez moi le soir je me dis sur le chemin de la maison: je vais écrire un article ce soir. Mais une fois arrivé chez moi, je rejoue le cycle interminable du temps incalculable passé sur les réseaux sociaux. Ce qui est faux par ailleurs, car mon téléphone m’indique bien le nombre d’heures que j’y passe… Et ce nombre est effrayant mais surtout un indicateur de paresse non seulement intellectuelle mais également personnelle. Les réseaux sociaux, Instagram notamment (mon préféré) ont un aspect divertissant qui peut s’avérer utile quand on veut se déconnecter d’une certaine réalité. Je ne peux pas le nier. Mais il s’agit surtout d’être mesuré dans leur consommation et j’avoue que je n’ai pas encore réussi à en trouver la balance. Je sais aussi ne pas être le seul dans ce cas. A cela vous pouvez ajouter les séries à n’en plus finir, et j’en passe.


Lancement repoussé et oublié de ma chaine YouTube depuis des années (Vanessa E. et Leila, ne me tuez pas s’il vous plaît), remise au lendemain perpétuel du podcast pour lequel je me suis procuré le matériel nécessaire (Hervé et Anne-Marie, ne me tuez pas s’il vous plaît). Ce livre que je me suis promis d’écrire, dont j’ai commencé l’écriture il y a cinq ans, dont l’histoire, une fois que j’en ai parlé à une connaissance dont la littérature est la passion mais aussi un sujet qu’elle maîtrise m’a dit, lance toi, ça tient la route. Et tu ne perds rien à essayer. Je lui ai même partagé les premières lignes de cet ouvrage qui est mort prématurément, et son envie de lire la suite a été immédiat. Ce projet aussi a été laissé à l’abandon. Ces projets philanthropiques qui me tiennent pourtant à coeur, que je ne cesse d’évoquer lorsque je suis traversé par des émotions puissantes éveillées très souvent par des événements tristes, et que je laisse aussi mourir… Ce verbe, décidément, on ne peut pas dire que je ne l’aurais pas utilisé dans cet article. Il finira par faire des jaloux. Mais qui peut jalouser quoi que ce soit ayant un lien avec la mort, même au sens figuré?


Je vous avais dit que cet article serait vaniteux. Il l’est. Mais il est nécessaire. Il me servira je l’espère comme coup de pouce vis-à-vis de ce que je dois faire, et mieux faire. Ce que je sais, c’est que les projets personnels que nous avons, n’ont pas besoin d’avoir du sens pour les autres. Ils ont besoin d’avoir une signification pour nous. C’est le plus important. Ils sont souvent un exutoire utile dans un monde qui n’est pas toujours tendre envers nous. Ils sont précieux parce qu’ils peuvent permettre de penser à autre chose que notre quotidien barbant rempli de responsabilités qui une fois l’âge adulte arrivé, ne vont que grandissant. Il est important de les réaliser et de se réaliser afin de maintenir un certain équilibre. On parle très souvent de l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Si on sait ce qu’on met dans le professionnel, on peut parfois être perdu dans le personnel. Il ne s’agit à mon sens, pas seulement de rentrer chez soi et de regarder des séries ou de dormir. Il s’agit aussi d’accomplir des passions en dehors du cadre du travail. Les passions, vous n’avez pas à les expliquer à qui que ce soit, ni à attendre un quelconque aval de leur part. Vos passions sont personnelles. Elles peuvent aussi changer, évoluer. Nous évoluons en tant qu’être humains, alors pourquoi le goût pour les choses qu'on aime n’évoluerait-il pas?


Je suis admiratif du travail passionné qu’Anne-Marie met dans son blog, son podcast ainsi que la recherche perpétuelle de connaissances qui est la sienne, à travers les nombreux ouvrages qu’elle dévore. Et je ne parle même pas de sa discipline sportive. Je suis en émoi de voir que mon amie Vanessa K. s’est remise à la danse et a monté tout un programme pour des femmes, « My Body Perfect by Miss V », qui les aide à prendre confiance en elles, à se mouvoir, mais aussi à s’échapper j’en suis sûr, de leur quotidien de travailleuses, de femmes, de mères, d’épouses et autres fardeaux que la société met sur leurs épaules.

Je suis content du travail d’éveil de consciences qu’abat Rachel-Diane à travers sa marque

« Niango », basée au Canada. Mais aussi de la voir s’épanouir dans une ville qui n’est pas la sienne, une terre éloignée de ses racines, à travers un effort constant de remise en forme, de moments tendres avec ses enfants ainsi que de la découverte de choses nouvelles, qui lui sont personnelles. Je suis content d’être entouré d’Hervé et d’Hamid, le premier qui après nos discussions il y a quelques années, a eu le courage de nous réunir pour lancer Jobbox Africa. Le deuxième sans qui ce projet ne tiendrait pas. Je suis heureux d’avoir fait la rencontre de toutes les femmes de « Body Acceptance », en particulier de Paule-Marie - qui au fur et à mesure que j’apprends à la, connaitre même de loin, est une hyper passionnée qui donne tout, de tout son être, pour la mise en place de projets tels que celui-là, ainsi que d’autres. Son être est radieux. Je vous en fais la promesse - et d’Alexia, qui a ravivé en moi l’amour de la danse. Amour qui ne s’est jamais éteint et qui en partie grâce à elle, renait et je l’espère, pourra briller tel qu’il le faisait avant. Je suis émerveillé par la passion et la résilience de mes frères et soeurs, Sarah et son projet d’art de table, de formation et d’organisation événementielle, Joseph, ce passionné de cuisine qui s’est lancé dans une aventure culinaire personnellement satisfaisante, Perrine la pâtissière aux doigts de fée dont les créations sont aussi délicieuses pour l’oeil que pour le palais, Kevin, notre homme d’affaires, qui parti d’une idée et d’une volonté de fer, est devenu la référence des cigares dont il est passionné, et en a pu faire une source de revenus.


Je ne souhaite pas terminer en disant qu’il y a une morale dans tout ça, mais je sais que je ne souhaite pas m'éterniser dans cette attitude qui je le pense peut s’avérer destructrice pour mon épanouissement personnel. J’espère simplement que mon partage vous permettra si vous êtes dans cette situation, de vous remuer et de vous lancer : achetez cette guitare et commencez à prendre des cours sur YouTube, les notes seront fausses au début, mais elles deviendront sûrement mélodieuses avec le temps, allez vous inscrire dans cette chorale comme vous souhaitez le faire, mettez vous enfin à la broderie et au diable ceux qui pensent que c’est une activité de grand-mère, inscrivez-vous enfin à ce cours de tennis ou de basket, cela vous fera du bien, lancez cette chaine YouTube ou ce podcast si vous avez des choses à partager, écrivez enfin de recueil de poèmes, vous aimez la poésie, elle est belle et magique, partagez avec votre monde, votre sensibilité et vos émotions. Bref, lancez-vous!



93 vues1 commentaire

Posts récents

Voir tout
Post: Blog2_Post
bottom of page