Comme j'avais hate d'avoir trente ans, depuis tout petit ou du moins, depuis mon adolescence. Et ça y est, je les ai! Depuis deux ans maintenant. Ouf! J'ai franchi une étape importante de ma vie, passé un cap. Mais lequel? Me demanderez-vous... Si j'avais une réponse exacte, je vous la donnerais. Bon, je vais quand même vous dire ce que je pense de cette trentaine déjà entamée et qui je l'espère m'apportera d'agréables surprises.
------------- Attention: petit post (très) personnel lol--------------
Janvier 2017: je franchis le cap. Enfin. Je suis dans cet âge que j'admirais, que je voulais connaitre et qui dans les deux dernières années de ma vingtaine me tendait les bras comme une mère à son enfant. Je me suis dit: "Cédric, tu vas enfin entrer dans la cour des grands, on va te respecter à partir de maintenant, tu es un homme". Oui, je suis un homme. Je l'ai toujours été. Je suis né avec les attributs qui le prouvent (circulez, y a rien à voir, petits coquins...). Donc oui, j'ai toujours été un homme ou plutôt, un garçon. Un jeune garçon. Mais c'est derrière moi tout ça.
A 30 ans, mon père était marié. La plupart de mes oncles également ou tous peut-être. Ils avaient déjà commencé à construire leur famille et avaient plus ou moins une "situation" au sein de la société camerounaise dans laquelle ils évoluaient. Il en était de même pour ceux qui vivaient à l'étranger. J'ai 30 ans. Que dis-je? 32. Mais je n'en suis pas encore là et je dois même dire que j'en suis loin.
J'ai 32 ans et si j'avais tant envie d'entrer dans la trentaine (ohhh, La jolie allitération que voilà lol), c'est parce que j'avais fait des plans et dans mes plans, j'aurais dû être à 30 un homme plein: j'aurais dû avoir un bon boulot (avocat, c'est ce que je visais), une maison (bon, au moins un appartement), j'aurais de l'argent, une belle voiture, je serais marié et aurais des enfants. J'étais persuadé et croyais dur comme fer que j'aurais tout ça. Mes plans je les avais fait à 18 ans et m'étais donné dix de plus avec une petite marge d'un ou deux ans pour atteindre les objectifs. Ma vie devait donc vraiment commencer à 30 ans et qui plus est à 32, elle devait être bien entamée. Hum! Que nenni!
@photo crédits Editions Dupuis
S'il y a bien quelque chose que m'a appris l'entrée dans cette trentaine, c'est que les plans de vie, ça ne marche (presque) jamais. En tout cas, pas comme on le souhaite, quand on souhaite. Une bonne amie à moi (Laura), cite souvent Oprah Winfrey quand on a cette conversation en disant: "On peut tout avoir, mais pas tout au même moment". J'ai le boulot (bon, pas à l'heure où j'écris ces lignes) et j'ai... Euh... C'est tout. L'argent n'est pas au rendez-vous. En tout cas pas dans les proportions que j'envisageais, loin de là. La voiture? Je ne sais même pas conduire et à 32 ans, je suis la honte de la famille. J'assume de moins en moins d'ailleurs. L'appartement? Passons. Marié? Seigneur. Je pense que j'aurai la maison, la voiture, le nouveau boulot et l'argent avant que cette partie-là du plan ne se réalise. Bref...
J'aurais aimé qu'après deux ans en plein dans ma trentaine, les choses se passent comme je l'aurais souhaité. Il me reste moins de huit ans avant The Big Four. Je dois faire vite car bien qu'étant de ceux qui sont contents de vieillir, ce que je considère comme une bénédiction, je pense aussi fermement que la trentaine d'un homme est déterminante pour la deuxième partie de sa vie. C'est à ce moment qu'il faudrait qu'il se construise financièrement, professionnellement, socialement, mais aussi sur le plan émotionnel et amoureux. Je n'oublierai pas l'aspect physique car oui, on a aussi cette pression. En tout cas, on devrait l'avoir. Les centimètres de bedaine accumulés durant la trentaine ne s'envoleront pas dans la quarantaine. C'est quasiment sûr. Et franchement, je n'ai pas envie d'avoir l'air d'être constamment dans mon sixième mois de grossesse. Bien sûr, chacun va à son rythme dans la vie et je partage en partie cette assertion, mais je préfère jouer la carte de la prudence. Je dois bâtir ce qu'il faut bâtir dans ma trentaine. En tout cas, je vais essayer.
Tout ça pour vous dire que si le titre de cet article était un axiome, je serais déprimé aujourd'hui. Ma vie n'a pas encore commencé mais je ne désespère pas. Souhaitez-moi bonne chance et si à l'aube de ma quarantaine je n'ai pas encore: mariage, voiture, maison, boulot et argent... Alors ce sera pour les 50 ans. Oui, ça fait tard. Mais pour qui? Je ne pense plus qu'il faille se donner des délais. La vie me l'a bien appris. Cela dit, je me bouge quand même les fesses et je vous dis (et me dis également) rendez-vous dans huit ans.
Céd!