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Une CAN, très sucrée malgré tout!

La joie de la compétition La CAN est terminée, vive la CAN. La CAN est terminée, vive l’Afrique. La CAN est terminée, bravo aux Lions. Ceux de la Teranga, qui ont reçu une coupe méritée, après un beau parcours lors de cette compétition, après une belle prestation malgré quelques loupés, face aux Pharaons, dont la technique d’usure et usuelle n’a pas fonctionné cette fois-ci. Merci aux Lions et soyez les bienvenus dans le camp des Etoilés. Une étoile c’est le début de plusieurs. Bravo aux Lions. Cette fois-ci, aux Lions Indomptables, dont je suis fier d’être le compatriote. Bravo les gars, vous nous avez fait vibrer, du premier au dernier match. Nous avons vécu avec vous des montagnes russes, le dernier match en a été la plus belle représentation. Vous nous avez fait rêver, et même si nous ne terminons pas avec une sixième étoile brodée sur notre beau maillot, vous nous en avez mis plein les yeux, dont une constellation lors de la dernière. Ô mais vous nous avez d’abord fait souffrir hein! Un, puis deux, puis trois buts à zéro, pour le Burkina Faso. Nous qui pensions fièrement avec toute l’audace que l’on peut reconnaitre au peuple des Lions, que ce match ne serait qu’une formalité. Il n’en était rien. Nous étions perdus. Et vous nous connaissez les gars. Vous nous connaissez bien. On vous avait déjà tout dit, dans nos cœurs, hors de nos bouches, et via nos doigts sur la toile. Et plus que tout, nous nous préparions aux assauts de nombreux supporters voisins, qui durant toute cette compétition ont fait de nous, la cible à éliminer. Nous nous disions : « Waahh ! Les gars-là veulent nous faire quoi comme ça ? Eh ahhh !!! ». Nous étions désespérés. Je ne suivais la rencontre que via les nombreux groupes WhatsApp dans lesquels je suis. J’ai eu de la pitié pour mes compatriotes qui étaient au stade et qui sont partis avant la fin car dépités, tristes et malheureux. Et puis et puis et puis… Vous avez montré à tout le Cameroun, à toute l’Afrique et au Monde entier que vous êtes les Lions. Pas n’importe lesquels, les Lions Indomptables du Cameroun. Je suis parcouru de frissons à la seconde où j’écris ceci. Croyez-moi, j’ai la chair de poule. Un, puis deux, puis trois buts, à la fin, la victoire. Nous avons célébré. Dieu sait que nous en avions besoin. D’abord pour nous car, pays organisateur et équipe favorite, la première CAN de notre 9 Majuscule ne pouvait se solder par une sortie sans médaille. Nous avons dansé, dans le monde entier. Dans nos maisons, dans les rues, sur internet. Nous étions fiers. Une fois de plus, vous nous avez portés haut. Aboubakar notre Abouchou, Toko Ekambi, Onana, et tous les autres, vous nous avez rendus fiers, vous nous avez respectés, vous nous avez sauvés. Oui, le terme est le bon. Car, la deuxième raison pour laquelle il nous fallait gagner cette belle médaille de bronze, est que nos détracteurs, n’étaient plus tapis dans l’ombre, nous guettant de leurs yeux avides de railleries. Ils étaient sortis des buissons. Ils se disaient qu’il n’était plus nécessaire d’essayer une embuscade car, à quoi bon ? Le Lion était par terre, gisant, agonisant, prêt à rendre son dernier souffle sous les yeux de sa tribu, écrasé par l’Etalon. Ô mais c’était mal connaitre le Lion. Ne dit-on pas que ce n’est pas parce que le Lion a maigri qu’il faut l’appeler chat ? Ils vont retenir la leçon. Le Roi n’est pas Roi pour rien. Il est et demeure le Roi de la forêt et ses rugissements ont été entendus. Soudain, les pièges ont été brisés, les flèches venimeuses remises dans leurs carquois, que dis-je, dans leurs gibecières. Les paroles remplies de vitriol qui avaient commencé, se sont arrêté net. Plus de messages sur WhatsApp, plus de tweets, un calme certain et assourdissant du côté des détracteurs, sur les forums nombreux qui pullulaient la toile. Le Lion avait rugi et dans sa blessure, n’ayant pas été achevé, il a fait montre d’une détermination incroyable et a relevé sa crinière qui de nature dorée, nous apparaissait écarlate mais ô combien belle. Alors, nous avons célébré et avons eu plus de joie que si nous avions remporté cette CAN. Car, à nos yeux et dans nos cœurs, nous l’avons remportée. Nous en sommes sortis gagnants. Tel qu’un internaute camerounais l’a si bien dit : « Déjà l’or c’est trop vulgaire. C’est le bronze qui chauffe ces temps-ci ». Celui qui comprend a compris. C’est tout. Nous sommes donc fiers de ce bronze. Nous l’avons mérité et nous saluons la présence sur le podium de deux Lions. Le Lion est donc et a toujours été le Roi de la Forêt. Il est bien temps que les habitants de celle-ci le reconnaissent une fois pour toutes. Sur ce, passons à ce que cette CAN a été au-delà du jeu.


Faire face La CAN est terminée, vive la CAN. Mais je ne peux en toute sincérité dire que la joie que nous avons eue à organiser cette merveilleuse compétition et à accueillir chez nous vingt-trois pays, n’a été qu’un long fleuve tranquille. Cela n’a pas été le cas. Et s’il est attendu, comme dans toute compétition, que chaque peuple soutienne son équipe (on ne peut logiquement pas en demander moins), mais aussi que les favoris soient les équipes à abattre (très souvent l’Egypte et le Cameroun, équipes qui toutes les deux cumulent 12 étoiles), il m’a été, et j’ai la prétention ici de parler au nom de nombreux camerounais, très désagréable de voir que ce qui aurait pu et aurait dû être une compétition saine, s’est transformé en une véritable campagne de diabolisation et de décrédibilisation de l’Organisateur, mais aussi à des insultes et des calomnies qui n’avaient pas lieu d’être. Désolé d’avance pour l’usage de ce pléonasme (ou toute autre figure de style qui serait adaptée, je n’ai plus exactement en tête mes cours de français de Première), car, la calomnie n’est jamais nécessaire et n’a jamais lieu d’être. Nous avons fait face à une presse médisante, malhonnête et de mauvaise foi, qui pour les clics et des vues, n'avait absolument aucun scrupule à publier des grands titres vides de sens, dans le but de jeter l’obscurité sur le pays organisateur. Stades, structures et équipements de mauvaise qualité, structures d’accueil pas à niveau, joueurs entassés dans des chambres, faux tests Covid pour les équipes adverses, corruption des arbitres… Rien n’a été épargné, rien. Et comme tout autre pays africain, dont les peuples sont fiers et qui se débrouillent pour que l’herbe soit toujours verte, le mien n’est pas épargné des soucis de mauvaise gouvernance. Cela a donc servi de terreau à tous les détracteurs pour nous accuser de tous les maux car, pour eux, tel que je l’ai entendu et lu, c’est le Cameroun. Ils aiment le faux, ils ne font que ça. Eh ahh !!! Nous avons souffert. Mieux de vous qui êtes des saints comme le Camerounais en moi a envie de vous dire. Mieux de vous. Que Dieu vous garde et vous donne une place à côté de Son Fils Jésus. C’est à croire que tous ceux qui ont jeté sur nous ces accusations n’ont rien à se reprocher et sont blancs comme neige. Mais ne tombons pas là-dedans. Nous avons défendu corps et âme notre Nation car contre vents et marées, nous l’aimons. Les insultes ont continué, nous avons continué à nous défendre. Logiquement et normalement. Les Camerounais n’ont pas la peau fragile et n’attendaient sûrement et collectivement pas que tout ceci se passe sans des vannes çà et là. Il est d’ailleurs normal que les supporters s’échangent des piques. C’est fair-play. Mais ça doit le rester. Et cela n’a pas été le cas. Nous avons supporté. Jour après jour. Jusqu’à ce que cette compétition et l’envie de gagner – ou celle de voir les Lions perdre – révèle au grand jour, quelque chose de latent dont je pense que naïvement, nous ne doutions pas. Un amour en péril Stade de Japoma. Eléphants-Fennecs. Les supporters Lions aussi spontanément que naturellement, s’en vont soutenir le peuple dont ils se sentent le plus proches en Afrique. Il allait de soi que le seul moment où nous ne soutiendrons pas les Eléphants, serait une rencontre qui les opposerait aux Lions Indomptables. Par milliers, les supporters Indomptables vont donc, plein d'entrain, leur apporter le soutien nécessaire face aux Fennecs. Galvanisés par de nombreux éléments tels que leur soif de gagner, leur envie de porter haut les couleurs de leur pays, la perspective de se rapprocher d’une troisième étoile, le soutien de leurs compatriotes mais aussi celui de ce peuple ami, la victoire est revenue aux Eléphants. Trois buts contre un. Ils ont jubilé et nous avec. C'était l'objectif, il a été atteint.


24 janvier, Stade d’Olembé, quelques jours plus tard. Lions Indomptables – Cœlacanthes. La rencontre est précédée de plusieurs bruits de fond qui n’ont qu’un seul but : une fois de plus jeter l’opprobre sur le pays organisateur. L’équipe en face, venue de son bel archipel, déplore plusieurs joueurs qui sont testés positifs au Covid, ainsi qu’une arrivée tardive au stade, suite à des problèmes d’organisation. Il n’en fallait pas plus embraser une toile qui avait déjà condamné tant et tant de fois le pays organisateur. Soupçons et accusations de tricherie, de favoritisme ont fusé, sans oublier de mentionner que le pays des Lions Indomptables devrait avoir honte de faire cela à un adversaire plus petit qu’eux. Je ne sais pas pourquoi on parle de petit adversaire lors d'une compétition internationale. Mais bon. Nous avons eu mal, très mal et sommes montés au créneau pour défendre notre honneur. En effet, les informations selon lesquelles certaines équipes ne respectaient pas à la lettre le protocole lié au Covid avaient commencé à circuler. Personne ne nous a écouté. Il fallait être contre nous. Alors, surprise royale pour les supporters des Lions. De manière quasi unanime (car pour être honnête il a dû y avoir quelques exceptions), les supporters du Pachyderme se sont ralliés comme un, derrière celui du Poisson (peut-être sont-ils liés me dis-je, par la longévité sur terre dont Mère Nature leur permet à tous les deux de jouir? Qui sait?). Une fois de plus, à la grande surprise de leurs confrères de la forêt. Le coup est dur, très dur. La pilule ne passe pas car l’incompréhension est totale et réelle. Nous ne saisissons pas la raison pour laquelle ce peuple, ami et frère, fait bloc derrière les Cœlacanthes, contre les Lions. Nous sommes collectivement saisis de stupeur et je vais le dire, de déception. Ce qu’ils semblent avoir pris à la légère, les Lions l’ont pris comme une flèche dans le cœur. Et les raisons en sont multiples. Mais commençons par les raisons avancées par les supporters des Eléphants, en ce qui concerne leur soutien. L’équipe en face est faible, c’est une petite équipe. On supporte les faibles. Oui, je l’ai entendu à plusieurs reprises, et lu aussi. L’équipe en face a été défavorisée par les coups durs assenés par les organisateurs : Covid + logistique. Et combien de fois ai-je entendu « on sait que les Camerounais sont des marmailleurs », expression signifiant en gros qu’on aime les choses louches. Une fois de plus, sommes-nous les seuls ? Si nous ne pouvons pas toujours montrer patte blanche je l’avoue, il est clair que cette accusation était non fondée et de trop. Mais la victime était une proie facile à atteindre dans l’instant. Nous avons accusé douloureusement le choc. Nous nous sommes défendus, personne ne nous a écouté. Jusqu’à ce que la CAF et ses instances, publient un communiqué et sanctionne l’équipe des Cœlacanthes, pour non-respect du protocole lié au Covid, ayant donc débouché sur de nombreux cas positifs, ainsi que sur le fait que leur arrivée tardive au stade, était de leur fait et pas de celui de l'organisateur. La responsabilité était donc la leur. Nous avons donc été vilipendés pour rien, mais avons été blanchis. Ah ! Mais mauvaise foi quand tu nous tiens, tu souhaites devenir aussi fidèle qu’une ombre. En face, silence radio. Silence assourdissant. Silence tonitruant. Les mêmes détracteurs qui étaient au premier rang pour huer et conspuer, ont disparu. Aucun, suite à ces sanctions officielles tombées, n’a reconnu le fait que l’Organisateur n’avait donc rien fait. Aucun. Ou presque car de bonnes exceptions, il y en a toujours. Comme c’est dommage. L'élément je pense, le plus marquant et ayant solidifié la colère des Lions, est la moquerie de certains, suite aux pertes de vies lors de cette rencontre. Que des amoureux du sport décèdent tragiquement à cause d'une bousculade qui je le pense aurait pu être évitée, n'est pas chose à prendre à la légère. Du sang a été versé et les pleurs d'un camp ont fait face à des rires de l'autre côté, du moins de la part de certains. Certes d'une probable minorité, mais tout de même. La coupe n'était pas pleine. Elle était brisée. Alors, les supporters des Lions ont réagi. Dans leur peine, ils se sont dit, parfois, il vaut mieux écouter Moïse et laisser à Jésus Ses principes perpétuels de pardon. Œil pour œil, dent pour dent donc. Si la vengeance est un plat qui se mange habituellement froid, le laisser deux jours dans un congélateur ne peut que lui donner plus de saveur.


26 janvier, retour à Japoma, deux jours donc après tout ceci, les Eléphants rencontrent les Pharaons, connus pour être la bête noire des Lions, malgré de rares sursauts par le passé. Il ne viendrait jamais en tête à qui que ce soit, que les supporters Lions, se rangeraient derrière les Pharaons. Mais jamais est un mot dangereux à utiliser avec parcimonie. Nous avons donc porté (je dois l’avouer malgré nous bien qu’avec beaucoup de malice) notre soutien vers les Pharaons. La suite est connue. Nos amis et frères n’ont pas supporté cela nous traitant encore de noms assez bizarres. Qu’importe : la loi du Talion devait s’appliquer. Et elle a réussi. Ont suivi du côté que je peux qualifier de positif, des rires, des railleries, souvent bon enfant, peut-être parfois douloureuses. Il y aurait eu, et ce sur l’aspect moins positif, des signes irrespectueux. Le drapeau il semblerait, de la nation des Eléphants, aurait été brûlé, par des supporters trop zélés de même que leur hymne aurait été hué. Je n’ai eu aucun support visuel ou audio de ces deux instances. En ce qui concerne l’hymne, de nombreuses personnes qui étaient au stade et que je connais disent que c’est faux. Certains du camp d’en face disent que c’est vrai. C’est donc parole contre parole. Si cela est arrivé, c’est à déplorer. Clairement. Il en va de même pour le drapeau. Il vaut mieux ne pas jouer avec des symboles aussi importants. Il vaut mieux ne pas. Néanmoins, si cela est arrivé, c’est l’acte d’une ou deux personnes marginales, comme il y en a partout. On ne peut condamner un pays tout entier pour l’acte d’un unique zélé. Ce ne serait pas juste. Des idiots, il y en a partout et nous n’en sommes pas les premiers fournisseurs. Surtout que quelques jours plus tard, lorsque les Lions sont défaits aux tirs aux buts, sous les acclamations des supporters Eléphants et les feux d’artifice qui ont eu lieu dans la capitale du Pachyderme, il a été porté à notre attention qu’un drapeau Camerounais aurait aussi été brûlé. Nous n’en avons pas fait les choux gras car, que cela soit vrai ou pas, nous ne pensons pas que ce soit un acte qui puisse être attribué à tous les Eléphants. Si l’acte s’avère être vrai, il est à condamner, mais la responsabilité incombe à celui qui a perpétré l’acte, à lui seul, et pas à ses compatriotes. Nous demandons simplement la même équité dans le jugement. Et cela n’est pas trop demander. Je passe sur les insultes vraiment basses, sur la re-mise en ligne de vidéos ou de photos intimes de certaines personnalités Lionnes, des insultes envers leurs familles, de la bassesse à n’en plus finir. Je suis pour les invectives saines lors d’une compétition. C’est de bonne guerre. Mais raison, il faut garder. Et, on pourrait (à raison) m’accuser de parti pris, mais nous avons gardé la raison malgré tout. Les raisons d’une blessure Il est important de mettre un accent sur la douleur initiale ressentie par les supporters des Lions. Il l’est. Dans nos cœurs et notre conscience, nous nous sentons d’une proximité inexplicable et forte avec le peuple des Eléphants. Les deux peuples francophones, partageant énormément de points. Des cultures qui certes sont uniques, mais qui communiquent aisément quand elles sont amenées à se croiser. Un pont invisible lie les deux pays, et cela est indéniable. L’un, star de l’Afrique Centrale, et l’autre, rayon de l’Afrique de l’Ouest. Nous nous comprenons. Pour ceux qui liraient ces lignes et ne sont pas Camerounais, sachez ceci : mis à part notre immense richesse culturelle et musicale, nous avons grandi au rythme de la musique ivoirienne, dont Meiway, a été dès le début des années 90, le plus bel ambassadeur. Il n'y a aucune, je dis bien aucune fête, qui se soit déroulée sans la mélodie de 200% Zoblazo, avec les mouchoirs en l’air. A ce jour, nous avons adopté Meiway que nous reconnaissons comme étant Bamiléké, peuple dont lui-même se sent très proche. L’une des plus belles cérémonies de mariage du mois de décembre 2021 à Douala, a été rythmée deux jours d’affilée, par la présence de ce dernier. C’est vous dire. Et je passe sur Monique Séka, Les Garagistes, Espoir 2000, Magic System et les autres. Continuons. L’investissement intellectuel et émotionnel des Camerounais face à la situation que traverse son ami et frère au début des années 2000, jusqu’au début des années 2010, avec les évènements tragiques que l’on connait, n’est plus à débattre. Si vous saviez à quel point les plateaux de télévision étaient le centre de débats passionnels, aussi animés les uns que les autres, sur la situation politique du pays et le revers accusé par certains leaders que beaucoup déploraient, nous auriez peut-être une meilleure compréhension de notre frustration. Un amour clair émanait de ces débats, une empathie certaine pour un peuple qui ne méritait pas ce qui lui arrivait, pour une situation qui pourtant n’était pas la nôtre. Alors, mais alors, si vous saviez également à quel point, les deux joueurs les plus en vue du continent, une fois de plus issus des deux pays amis et frères, ont cristallisé les débats, fait sortir et jaillir les passions les plus intenses, ont causé disputes, souvent fébrilement maîtrisées, mais également des bagarres violentes au coin des rues, entre camerounais qui ne se connaissaient même pas mais avaient pris le temps de professer leur amour, d’un côté pour le 9 majuscule, de l’autre, pour le Capitaine des Eléphants, alors vous sauriez à quel point notre investissement dans cet amour était important. Vous ne me croyez pas ? Demandez à tout camerounais autour de vous. Et revenez me dire ce qu’il en est. Des raisons, je pourrais encore en citer, mais ce papier est déjà long. Même pour moi qui l’écrit. Que l’histoire retienne que nous n’avons rien commencé. Mais nous avons continué. Car un Lion blessé est un Lion revanchard. Soyons-en conscients, tous !

Crédit photo: Afriquesport.net

Le Cameroun, avant tout et toujours !

Soyons-en conscients car si cela n’avait pas été clair, les Camerounais ont un amour extrêmement fort pour leur pays. Il nous est distillé dès la tendre enfance, et ne nous quitte pas même si nous nous envolons vers d’autres terres, proches ou lointaines. Nous lui vouons un attachement qui est incommensurable. Ne vous fiez pas aux invectives et aux critiques acerbes que nous pouvons avoir vis-à-vis de lui. Ce n’est là qu’une marque d’un amour trop grand qui parfois nous dépasse, et qui est triste de voir en face un avancement qui ne se fait que trop attendre. Cet amour, il est présent du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Sommes-nous toujours unis sur tout ? Non. Mais qui l’est ? Si dans toute cellule familiale nous pouvons trouver des discordes, pourquoi serions-nous une exception ? Nous sommes des Lions mais nous ne sommes pas des être parfaits. Avons-nous un regard critique sur l’action de certains de nos leaders, sur le sentiment que nous pourrions être plus loin que là où nous sommes ? Oui. Mais nous n’en aimons pas moins notre Pays. Croyons-nous dur comme fer en nous et en nos capacités ? Oui. Pensons-nous que l’espoir doit vivre et que demain sera meilleur ? Cela est souvent difficile, mais oui. Sommes-nous parcourus par un amour solide de notre Patrie ? Oui. Et si aucun pays ne peut s’arroger la palme du plus grand patriotisme, rappelons tout de même que le Cameroun dans sa devise, a soigneusement inclus le mot, « Patrie ». « Paix – Travail – Patrie ». Si pour la terre entière cela n’a pas une grande résonance, sachez que les Camerounais ont ces mots gravés dans leur chair dès leurs premiers vagissements et aussitôt qu’ils sont en âge d’émettre des sons, même difficilement intelligibles car encore trop jeunes. S’il n’avait pas été clair que cet amour était fort, la preuve a été concrète par une union solide des Camerounais de tous bords, même éparpillés à travers le monde, qui se relayaient à des heures diverses pour défendre l’honneur du Pays. Et s’il est bien un sujet qui éveille cette passion, c’est celui des Lions Indomptables. Il y en a d’autres. Mais celui-là est une parfaite illustration. Une personne que je connais, dans un brillant récapitulatif de cette situation hier, a bien dit ceci : prenez la place qu’on vous donne. Cela a le mérite d’être clair. Je ne pense pas que les liens entre les Lions et les Eléphants bien que secoués, ne puissent pas redevenir ce qu’ils étaient. Quoi qu’il en soit, même en famille, on se dispute. C’est aussi vieux que le monde. Il est important, une fois de plus, de garder la raison et de se souvenir qu’on a en face quelqu’un qui nous aime et dont on est, ou nous avons été proches. C’est primordial pour garder de la lucidité et s’assurer que les coups restent au-dessus de la ceinture. Dans un camp comme dans un autre. J’espère vivement que les esprits échauffés de ces dernières semaines, le mien inclus, vont se calmer. Comme j’ai dit à quelques amis Eléphants récemment, ne laissons pas les Tchizas entrer dans notre histoire. Parce que les ennemis de l’union et de l’amour sont nombreux. Les émotions ont été fortes. Les blessures et les déceptions certaines. Et en attendant le rendez-vous de 2023, où j’espère vivement une sixième étoile des Lions Indomptables, une fois de plus, gardons la raison. Alors, vive la CAN. Vive les équipes qui ont défendu les couleurs de leurs Pays. Lions, Fennecs, Pharaons, Etalons, Eléphants, Aigles...Vive l’Afrique. Bravo au Sénégal pour cette victoire méritée et cette belle étoile sur leur maillot. Vive le 9. Parce que tout ça, c’est La FECAFOOT.






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